interview d’un d’animateur

interview d’un d’animateur

5 mai 2023 0 Par Joel

Aujourd’hui, M. Mio` partage son expérience avec vous dans cette interview écrite. Sa carrière dans l’animation a influencé sa vie et vous verrez beaucoup de choses en commun avec sa carrière actuelle.

Monsieur Mio, bonjour, nous allons brièvement présenter au lecteur ce témoignage sur le sujet du métier d’animateur à travers son parcours professionnel et personnel.

Quand as-tu commencé à animer et pourquoi ?

J’ai commencé l’animation à 16 ans et demi en tant qu’assistant d’animation avec l’objectif de passer le BAFA à 17 ans quand j’aurais un peu d’expérience. Je souhaite passer le BAFA car je recherche un petit boulot pour financer ma licence. J’ai 26 ans aujourd’hui et l’animation d’anniversaire à domicile est devenue une véritable passion.

Êtes-vous devenu réalisateur ? Qu’est-ce que cela vous a apporté (responsabilité) ?

Avant de devenir réalisateur, je suis devenu coach bafa à 19 ans. Puis, à 21 ans, j’ai passé la première partie du BAFD pour devenir réalisateur.

Je suis le plus jeune du groupe. Beaucoup de gens ont été surpris lorsque j’ai annoncé mon âge, mais ma passion, mon dynamisme et mon désir d’évoluer dans ce métier m’ont aidé à obtenir ma formation générale BAFD.

 

Cette formation m’a permis de prendre du recul par rapport à mon travail professionnel mais aussi de me rendre compte des responsabilités d’un coordinateur au quotidien. A 17 ans, on ne s’en rend pas forcément compte.

Je suis réalisateur depuis 5 ans maintenant. En exclusivité pour un séjour à l’étranger avec le comité d’entreprise d’EDF. Et je continuerai à le faire car j’adore ce métier !

 

 Avez-vous également suivi une formation ? Diriez-vous que c’est donné à tout le monde ? 

Comme je l’ai déjà dit, oui. Je pense que pour être coach, il faut être passionné par le métier.

Dans les commentaires que j’ai pu obtenir de la part de nombreux stagiaires que j’ai eus, c’est ce qui ressort. En effet, la transmission d’expérience par un passionné a un impact bien plus important.

 

Quel est votre travail et votre mission aujourd’hui ? 

Aujourd’hui, je suis éducateur en prévention à Roubaix. Ma mission peut se résumer en 4 points :

 

 Travail de rue (nous nous rendons dans les quartiers pour apporter nos services aux jeunes alentours) 

 Soutien personnel. Accompagnement collectif par des actions. dynamique voisine. J’interviens principalement auprès des jeunes (11-25 ans) mais nous sommes tout de même prêts à accompagner la suite.

 

Quelles similitudes pouvez-vous tirer entre vos compétences en animation et votre travail actuel ? Par exemple, avez-vous déjà été confronté à ce type de public ou de tâche dans un dessin animé ?

 

L’animation m’a beaucoup apporté dans ma professionnalisation. En effet, c’est grâce aux dessins animés que ma carrière professionnelle s’est façonnée.

Quand j’ai passé le BAFA, je faisais STG comptable. Puis je suis allé voir un responsable de BTS.

Après le BAFA, j’ai travaillé pendant 4 ans dans un centre social où je pouvais faire surveiller des jeunes par des éducateurs. J’ai pu interagir avec eux à plusieurs reprises.

Ce sont aussi ces différents échanges qui m’ont motivé, après le BTS, à entreprendre une formation d’éducateur spécialisé.

 

Utilisez-vous actuellement vos compétences en animation comme méthode d’enseignement dans votre profession ?

 Sûr ! Un animateur doit être capable de gérer des équipes, d’organiser des ateliers d’animation, de monter des projets à vocation pédagogique, etc. Les tâches que j’effectue au quotidien sont d’un niveau plus avancé.

 

Alors est-on d’accord que les métiers d’animateur et d’éducateur spécialisé sont complémentaires ?

Oui, je suis entièrement d’accord. Et j’ajoute que je garde un pied dans le domaine de l’animation. Parce que pendant mes jours de congé, je pars toujours en vacances. 

 

L’animation vous a aussi ouvert la porte d’un domaine où vous progressez aujourd’hui, pouvez-vous nous en parler ?

A la base, je suis une personne assez réservée, pour ne pas dire timide.

Mais le BAFA m’a fait découvrir beaucoup de choses sur ma personnalité. J’irais même jusqu’à dire que le BAFA a fait appel à certains aspects de ma personnalité.

Je joue aujourd’hui. En effet je fais de l’improvisation scénique et du stand UP.

J’ai roulé devant un public de 40 à 200 personnes. Des choses qui étaient vraiment impossibles avant.

L’animation est la clé qui ouvre de nombreuses portes. A nous d’ouvrir le plus de portes possible. Ludi-Anim tend à établir l’idée que l’animation est un formidable tremplin vers les métiers de l’enfance, du social, de l’éducation et de la santé.

 

Même si le salaire, la légèreté de la formation BAFA, et l’engagement bénévole sont parfois « sous-estimés » par les futurs stagiaires et animateurs, pensez-vous que l’animation est un travail à part entière ?

C’est une phase de la vie.

Ou le stagiaire le fera pour gagner de l’argent et c’est tout. Ou il découvrira un chemin et ouvrira de nombreuses portes dans la vie. Mais oui, c’est un vrai travail avec beaucoup de responsabilités.

 

On sait qu’à 17 ans on n’est pas forcément aisé, quel conseil donnerais-tu à un jeune qui démarre un animateur ?

Je ne dirais pas « bien dans notre pompe » mais ce que nous recherchons. Qui sommes nous ? Nous passons par de nombreuses étapes (physique, vestimentaire, appartenance à un groupe, etc.). Et le BAFA, l’animation en général, pousse à l’autoréflexion. C’est riche.